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Le Blog de Yv 2
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17 novembre 2006

La Gauche (1) : Ségolène

S_go_rouleau_compresseurJe l'annonçais avec presque deux mois d'avance, Ségolène Royal ou le rouleau compresseur, la machine à gagner l'a largement emporté.

Il ne suffisait qu'à lire entre les lignes des sondages. Dans le noyau dur des sympathisants socialistes, elle faisait un carton. Si cela n'était pas un signe fort (!) qu'était-ce donc ?

Quels ont été ses avantages par rapport à ses (ex-)concurrents ? D'abord, je le déplore un peu mais sa stratégie s'est avérée payante, il y a sa capacité à porter de nouveaux sujets dans le débat politique à gauche quitte à recourir, parfois à en abuser, à la triangulation. Elle était (et elle reste) l'image de la victoire de la gauche par rapport à la droite suite aux élections régionales de 2004. De près ou de loin, elle n'a jamais été mêlée à une affaire judiciaire (contrairement à DSK et Fabius, qui certes ont été blanchi). Dans son franc-parler, elle est la plus concrète des trois, étrange pour une élève de l'ENA. Elle a privilégié le propos pratique et proche du plus grand nombre de son audience plutôt que le théorique. Elle était en politique depuis longtemps, d'abord dans l'ombre, ensuite via une expérience ministérielle. En deux ans, elle a réussi à capitaliser une image de fraîcheur, de nouveauté. Ségolène Royal est un peu apparue aux yeux des socialistes, après le départ de Jospin il y a cinq ans, à la fois comme la "vierge Marie" des socialistes et la femme salvatrice de la gauche face à la droite. Car ce qui a également pesé dans le vote des militants socialistes, c'est cette envie presque obsessionnelle chez certains de dépasser par la victoire le traumatisme du 21 avril 2002.

P.-S. : A suivre dans ce blog, au plus tard pour mercredi une analyse plus fine de cette victoire (La Gauche [2]) et pour dimanche une thématique plus large : La gauche face à la pauvreté (La Gauche [3]).

Post-Scriptum 2 : Mais que pense Chourka de tout cela ?

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Commentaires
D
ben, justement Yv, l'identité socialiste est de plus en plus morcelée<br /> <br /> voir : http://www.liberation.fr/dossiers/30_idees_pour_reveiller_la_gauche/introduction/214423.FR.php<br /> <br /> Pour le moment, Royale rassemble, mais aux moment de préciser ses idées et ses priorités, les dissensions risquent de réapparaître. <br /> <br /> c'est ce qu'explique fort bien Marcel Gauchet :<br /> http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/219799.FR.php <br /> <br /> ceci dit, entendons-nous bien, je suis loin d'être un anti-Royale.
Y
A A ga dou dou : j'espère qu'au fil de la campagne les choix de chaque candidat seront plus clairs pour toi comme pour nous observateurs extérieurs.<br /> <br /> A Dorlemonde : Je suis d'accord sur le fait que la communication politique a une place de plus en plus importante dans la vie politique en Europe, cela étant très probablement dû aux années de décalage rattrapé par l'Europe par rapport aux USA. Pour autant, n'étant pas fondamentalement un pro-Royale, elle a du fond, elle a des idées et elle a pour obligation (selon les statuts du parti) de suivre en grande partie le programme socialiste, établi avant les primaires et dont les axes prioritaires doivent être déterminés prochainement. J'abonde en ton sens lorsque tu dis en substance : que c'est le débat d'idées qui nous intéresse plus que "la camapgne de pub des politiques" ;-)
D
à bien y regarder, dans mon post précédent, j'ai exagéré la généralisation de l'utilisation de Ségolène plutôt que Royal dans les médias... <br /> <br /> mais je continue de penser que l'on a plus besoin de programme que d'icône.<br /> <br /> à ce propos, une 'tite interview de Marcel Gauchet sur libé dit bien mieux que je ne le pourrais ce que je ressens confusément :<br /> <br /> http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/219799.FR.php<br />
D
avez-vous remarqué qu'à part quelques jeux de mots douteux à partir de Royal, Ségolène est la seule que l'on appelle par son prénom dans tous les médias?<br /> <br /> Il est vrai que Royal, quand on se veut au plus près des petites gens, ça la fout mal. Tout comme de sortir de l'ENA : chuuut. <br /> <br /> Mais Ségo, c'est déjà not' copine. Même qu'on a pu voir quelques photos de ses vacances en bikini. <br /> <br /> Tout ça est aussi nouveau dans la culture politique française que la candidature d'une femme à la présidence. C'est probablement lié. Chirac en short... euh... ça ressemblerait plutôt à une blague.<br /> <br /> Reste que, jusque là, l'intrusion dans la vie privée des personnes publiques, des politiques, ne concernait que le puritanisme anglo-saxon, le meilleur exemple en étant le Monica-Gate de Clinton. Reste que montrer les personnes publiques dans leur activités privées, ça les humanise, ça les rapproche de nous. <br /> <br /> Tout ça pour dire quoi? Ben, juste pour dire ce qui ne se dit pas, mais qui s'entend ou qui se voit, avant même que de parler de politique. <br /> <br /> Un peu comme la blouse blanche de l'acteur qui nous vend du dentifrice à la télé en fait un savant et fait du dentifrice un produit "high-tech", la présentation très "people" de Ségo participe déjà de sa communication. <br /> <br /> Ensuite vient le contenu de cette communication. Or, c'est là la seule chose qui importe vraiment. <br /> <br /> Un peu comme sur nos ordinateurs, on a moins besoin d'icônes que de programmes. <br /> <br /> C'est là que doit se situer le véritable débat. <br /> <br /> Or, les propositions de Royal sont de si loin les plus ambitieuses qu'elles posent la question des moyens de ces ambitions. <br /> Par exemple, quels seront les moyens d'une société participative alors que la politique invoque de plus en plus le "réalisme" économique, le "pragmatisme" ou encore les contraintes internationales? <br /> <br /> Il y a matière à débat, au delà des sympathies et antipathies spontanées.
A
Franchement, je sais pas pour qui je vais voter et ça m'inquiète quand même de savoir qu'il falloir choisir entre Ségo et Sarko... On est pas sorti de l'auberge !
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